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François Loiret
- 15 juil. 2017
- 11 Min
Les commentaires des Sentences de Jean Duns Scot.
Les commentaires des Sentences de Jean Duns Scot. François Loiret Séance du GRPL du jeudi 14 avril 2016 au Saulchoir. Il n’existe pas un mais des commentaires des Sentences de Jean Duns Scot. A la demande des membres du GRPL, j’ai tenté d’éclaircir la situation. Le lecteur s’apercevra sans doute que la clarification peut le jeter dans la perplexité tant toute tentative de clarification montre la complexité de la situation des commentaires des Sentences de Duns Scot. Complexit
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François Loiret
- 16 juin 2017
- 17 Min
Jad Hatem : La contingence de l'acte créateur selon Duns Scot et Charles Secrétan.
LA CONTINGENCE DE L’ACTE CRÉATEUR SELON DUNS SCOT ET CHARLES SECRÉTAN Jad HATEM Charles Secrétan est sans doute le seul philosophe du XIXe siècle à reconnaître en Duns Scot l’un de ses maîtres à penser (en l’auguste compagnie de Descartes, Kant et Schelling). Bien que formé à l’école de l’idéalisme allemand et singulièrement de son dernier représentant dont il suivit par deux fois les cours à Munich, il fait remonter sa théorie de la liberté absolue au moine franciscain dont
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François Loiret
- 16 juin 2017
- 4 Min
Jad Hatem : Notule sur l'interprétation de Duns Scot par Hannah Arendt.
L’INAMISSIBLE LIBERTÉ NOTULE SUR L’INTERPRÉTATION DE DUNS SCOT PAR HANNAH ARENDT Jad HATEM Nous lisons dans le chapitre de La Vie de l’esprit consacré à Duns Scot, dont l’importance n’est guère sous-estimée : « La volonté humaine est indéterminée, ouverte aux contraires et, par conséquent, brisée (broken) seulement tant que sa seule activité consiste à former des volitions ; dès l’instant où elle cesse de vouloir et se met à agir dans le sens d’une des propositions de la vol
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François Loiret
- 22 janv. 2016
- 4 Min
L'action comme activité pratique selon Duns Scot II.
Pour Duns Scot, la praxis ne réside pas originairement dans l'acte extérieur et ne trouve pas non plus dans l'acte extérieur sa réalisation, comme le soutenait Henri de Gand, elle est déjà réalisée dans l'acte intérieur qu'est l'acte de choix. La libéralité, donne en exemple Duns Scot, ne réside pas dans l'acte même de donner, qui est l'acte commandé, mais dans le choix, dans la résolut ion de donner même si le choix, la résolution ne peut être suivie d'effet, parce que celui
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François Loiret
- 22 janv. 2016
- 5 Min
L'action comme activité pratique selon Duns Scot I.
Il n'y a de connaissance pratique pour Duns Scot que dans la mesure où la praxis relève de la volonté. Si la praxis ne relevait que d'un appétit, il n'y aurait pas de connaissance pratique puisque le simple appétit n'est pas postérieur à la connaissance intellectuelle, mais lui est antérieur, et que la connaissance pratique ne peut s'exercer que sur une puissance qui est à même d'être dirigée, qui peut recevoir les règles de l'action. Or il n'y a que la volonté qui soit une t
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François Loiret
- 22 janv. 2016
- 4 Min
L'action comme dynamisme automoteur chez Duns Scot.
Dans la Lectura, Duns Scot dit que la volonté « meut » selon l’acte premier, dans la Reportatio, il précise : « Il n’y a donc pas seulement ici une action transitive, mais il faut une action du genre Action envers un terme et ce terme est l’opération. Cette action est une action immanente parce qu’elle passe du repos à un acte qui n’est pas causé dans un autre étant. Donc comme l’acte premier cause quelque chose en un autre étant, il peut ainsi causer l’acte second en lui-mêm
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François Loiret
- 23 nov. 2015
- 11 Min
La chose : la res rata chez Duns Scot.
La compréhension du possible logique, et conséquemment la détermination de l’idée comme possible réel, sont gagnées grâce à une nouvelle interprétation de la ratitudo. Duns Scot reprend en effet de Henri de Gand la distinction de l’ens ratum et de l’ens fictum. Chez Henri de Gand, l’ens ratum se distingue de l’ens fictum en ce qu’il a sa raison exemplaire en Dieu. Ce qui différencie alors l’ens ratum de l’ens fictum, c’est qu’il possède l’être d’essence. Il n’en va plus de m
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François Loiret
- 22 nov. 2015
- 6 Min
La chose et le néant selon Duns Scot;
Chez Duns Scot a lieu une réduction des idées à l’esse cognitum qui conduit à une forme de néantisation de la chose telle qu’elle est dans l’éternité. Au sens strict, la chose dans l’éternité n’est pas : elle n’a ni être d’essence, ni être d’existence. Elle est ontologiquement un néant. La création ne peut en effet supporter que les choses aient un être véritable avant d’être créées. Duns Scot établit rigoureusement contre Henri de Gand que : « Avant qu’elle soit créée, la ch
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François Loiret
- 22 nov. 2015
- 6 Min
Le possible logique selon Duns Scot
L’exercice de la toute-puissance requiert que rien ne puisse lui préexister ni la borner. Il n’est pas étonnant que la réduction des idées divines au néant aille de pair chez Duns Scot avec une conception de la puissance absolue comme puissance effective, alors que l’identification des idées à l’esse essentiae chez Henri de Gand s’accompagne d’une conception de la puissance absolue comme puissance seulement logique. La distinction de la res in anima et de la res extra animam
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François Loiret
- 16 sept. 2015
- 6 Min
Volonté et volition chez Duns Scot III.
Nous avons vu qu’il n’est pas de passage dans l’Opus oxoniense où Duns Scot soutienne que la volonté est cause totale de la volition. Qu’en est-il dans les Reportata Parisiensa, si l’on en excepte la distinction 25 du livre II ? Les autres passages des Reportata parisiensa dans lesquels il est question de la production de la volition disent apparemment tout autre chose que la distinction 25 du livre II. Deux passages peuvent être allégués. Dans le premier passage, à savoir la
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François Loiret
- 16 sept. 2015
- 6 Min
Volonté et volition chez Duns Scot II.
Le problème posé par les apparentes divergences entre Opus oxoniense II d.25 et les autres passages de la même œuvre sur la causation de la volition pourraient être levés si on se limitait aux textes qui sont vraiment attribuables à Duns Scot, à savoir la distinction 25 de la Lectura et celle des Reportata. Or c’est dans la confrontation de ces deux derniers textes que la divergence semble se manifester de la manière la plus criante. La question posée dans la distinction 25 e
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François Loiret
- 6 juin 2015
- 32 Min
Duns Scot, de principio individuationis.
I Statut et enjeu du texte de Duns Scot. L’Ordinatio est un commentaire des Sentences de Pierre Lombard revu par son auteur et destiné à la publication. Tel est le statut du texte de Jean Duns Scot. D’autres textes consacrés à la question de l’individuation se trouvent dans la Lectura II. d.3, les Reportata Parisiensa II d.12, et les Quaestiones in metaphysicam aristotelis VII. Si Ordinatio désigne un cours revu par son auteur, Lectura désigne un cours non revu et Reportata
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François Loiret
- 6 juin 2015
- 8 Min
La question du mariage chez Duns Scot III.
III Le caractère équivoque du sacrement. Pierre Lombard aborde la question du sacrement dans la distinction 26 qui porte sur l’institution du mariage et dans la distinction 31 qui porte sur les biens du mariage. Chez lui, le sacrement comme signe est aussi le sacrement comme bien. L’approche de Duns Scot est toute autre. En effet, s’éloignant des Sentences du Maître, Duns Scot soutient que le sacrement comme bien du mariage n’est pas le sacrement comme signe. A la fin de la d
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François Loiret
- 6 juin 2015
- 7 Min
La question du mariage chez Duns Scot II.
II La ratification divine du mariage. Expliciter les dimensions naturelles du mariage ne permet cependant pas de déterminer le caractère institutionnel du mariage. En tant qu’institution, le mariage est établi. Les dimensions institutionnelles du mariage concernent le contrat, l’obligation d’indissolubilité et le sacrement. C’est à partir de l’obligation d’indissolubilité que Duns Scot va aborder l’institution du mariage et va justifier en quoi cette institution ne peut être
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François Loiret
- 6 juin 2015
- 10 Min
La question du mariage chez Duns Scot I.
Dans l’approche théologique du mariage au XIIIe siècle, on ne peut négliger l’apport des civilistes et des canonistes. Ce sont les civilistes qui ont répandu la compréhension du mariage comme contrat à laquelle souscrit entièrement Duns Scot. Et c’est aussi aux civilistes que l’on doit l’approche du mariage en termes de ius naturale, ce qui sera aussi repris par Duns Scot. C’est pourquoi le mariage est autant une affaire de droit qu’une affaire de sacrement. La dimension sacr
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François Loiret
- 4 juin 2015
- 20 Min
Aristote et Duns Scot : sur l'infini.
Alors que le Stagirite n’avait envisagé qu’un infini extensif en puissance, Duns Scot aurait envisagé un infini intensif en acte en conférant à l’infini une primauté qu’il n’avait jamais eu auparavant. Le dernier point n’est pas contestable. En ce sens, considérer qu’avant Duns Scot bien d’autres penseurs médiévaux aient considéré Dieu comme infini en acte témoigne d’une mécompréhension de la transformation du statut de l’infini. Avec Duns Scot, l’infini ne dit plus une négat
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François Loiret
- 4 juin 2015
- 11 Min
La liberté, condition de la contingence selon Duns Scot.
Le préambule à la preuve de l’existence d’un étant infini en acte exige la preuve que le premier étant comme première cause efficiente est à penser comme volonté et intellect, étant donné que s’il est une volonté, il est aussi un intellect : « Ayant montré l’existence des propriétés relatives du premier étant, pour montrer ensuite l’infinité de ce premier et, par conséquent l’existence de l’étant infini, je procède de cette manière : je montre d’abord que le premier efficient
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François Loiret
- 3 juin 2015
- 11 Min
Duns Scot et l'horror voluntati
Contrairement aux gigantomachies construites a posteriori, Thomas d’Aquin ne fût pas l’interlocuteur ni l’adversaire de Duns Scot. Les adversaires de Duns Scot sont au sens général les « philosophes », entendons par là Aristote, Avicenne et Averroès, mais le terme « philosophes » vise aussi les maîtres ès Arts comme Boèce de Dacie et Siger de Brabant et leur apologie de la vie philosophique, du bios theoretikos. Les interlocuteurs et souvent adversaires de Duns Scot en partic
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François Loiret
- 26 mai 2015
- 4 Min
Duns Scot : De l'échange marchand. Ordinatio IV d.15, q.2.
Jean Duns Scot (1266-1308). De l’échange marchand : Ordinatio IV d.15, q.2 22 Ce qui suit porte sur l’échange marchand dans lequel celui qui échange entend commercer la chose qu’il a acquise parce qu’il ne l’a pas acheté pour son usage, mais pour la vendre, et même pour la vendre cher. Cette transaction est appelée monétaire ou lucrative. A ce sujet, j’ajoute deux règles à celles que j’ai déjà établies au sujet du juste et de l’injuste. La première est qu’un tel échange est
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